Artisanat
Comme tout village à vocation agricole, Juziers a développé un artisanat lié à ses besoins : maréchal-ferrant, bourrelier ou sellier, charron, tonnelier, bouilleur, chaudronnier étameur et ferblantier. Trois entreprises de laveuses et repasseuses pourvoyaient à l’entretien du linge des Juziérois. Les artisans du bois, menuisiers et charpentiers ont connu un grand développement avec l’arrivée du chemin de fer qui favorisa la construction de résidences secondaires. Le charbon de bois était préparé localement et alimentait principalement les forges de la commune.
La cardeuse de laine vient refaire les matelas et le rémouleur se déplace de village en village pour affûter couteaux et ciseaux.
Commerce
Les commerces alimentaires se sont installés au centre du village, rue aux Bœufs (de la Poste) et rue du Capron (du Commerce).
Juziers a compté plus d’une vingtaine de débits de boissons répartis sur tout le territoire. En 1891, M. Gibert, négociant en vin se fait livrer 1800 hectolitres de ce breuvage !
Le bazar ou quincaillerie est très apprécié car où on y trouve de tout.
Le développement du tourisme favorise la chasse et la pêche, engendrant de nouveaux commerces : articles de chasse et pêche, location de bateaux, restaurants, pensions de famille et hôtels.
Des guinguettes, nées au bord de la Seine portent les noms évocateurs de Gardon, Canoë, Pêcheur matinal, Père tranquille devenu la Vieille auberge et le Goujon Folichon dans l’île. La réputation de Juziers en ce domaine s’étend assez loin.
Sur la rive gauche de la Seine Juziers possède quelque vingt hectares ; une plage y est aménagée et le lieu connaît entre les deux guerres une certaine renommée attirant les Parisiens et prenant après celui d’Elisabethville, le nom de plage de Paris avec piscine, rôtisserie, golf ,tennis, dancing et hôtel. L’accès peut se faire par vedette ou hydravion pour les plus riches. Régates et concours de voitures animent la station. La pollution de la Seine, la construction de l’usine Renault de Flins et l’évolution économique de l’après guerre entraînent progressivement le déclin de la plage de Paris. En 1953 ce territoire est rattaché à Aubergenville.
L’arrivée de l’automobile intensifie le commerce sur la route de Paris. Outre les garages et marchands de cycles, les restaurants Chez Georges devenu La Carpe qui tette et la Poule au pot qui porta successivement les noms de Au Désir de Contenter et Halte de Juziers la Rivière. Le Moulin de la Brocante, fondé en 1934 fait connaître Juziers au-delà même des frontières.
Industrie
Poliet et Chausson
La société a été fondée le 24 juin 1901 par MM. Jules Poliet, Léon Chausson et Paul Lapareillé.
Bien que construite en pleine guerre de 1914-1918 sur Juziers, elle prend le nom de Gargenville, du fait de son raccordement à la voie ferrée de cette ville.
1916 – Premiers achats de terrains sur le territoire de Juziers.
1917- Trois fours droits «Candelot» produisent de la chaux jusqu’en 1921.
Puis, production du ciment : les deux premiers fours à voie humide «Newell» sont mis en service. La cimenterie exploite le gisement de craie de la carrière de Gargenville-Juziers et l’argile de Guitrancourt. Cent quinze terrassiers sont employés à l’extraction. En 1942, l’usine est équipée du plus grand four à voie humide d’Europe : un four «Smidth» de 150 m de long. La capacité passe alors à 700 000 tonnes de ciment par an. Puis les Newell sont remplacés en 1958 et la production atteint 900 000 tonnes.
Nouvelle extension entre 1967 et 1968 : c’est alors la plus grande cimenterie française avec 1.800.000 tonnes de ciment. L’augmentation de la capacité de l’usine s’est traduite par l’ouverture d’une carrière de calcaire à Guitrancourt et la modernisation se poursuit. En 1995, l’extraction cesse sur Juziers et la carrière est restructurée, engazonnée et arborée.
Effectifs : 330 salariés en 1938 – 592 en 1955 – 365 en 1970 – 115 salariés en 2005. A cette date, la production est de 550 000 tonnes de ciment.
La SOVRA
La « Société d’Outillage, de Vulcanisation et de Reconditionnement Automobile » est créée en 1946. Elle débute dans le rechapage des pneus, principalement avec les surplus américains, fabrique des bateaux pneumatiques et enfin se spécialise dans la transformation des mousses plastiques puis des abrasifs spéciaux pour le polissage des verres de lunettes.
ASCO
«Articles SCOlaires», est fondé à Vaux-sur-Seine en 1958 dans un garage et s’établit peu après à Juziers sur la route nationale. C’est une entreprise française qui fabrique et diffuse du matériel didactique et pédagogique pour les crèches, les écoles maternelles et primaires. La société assure la conception, la fabrication et la diffusion de ses produits en plastique dont le rayonnement portera le nom de Juziers sur les cinq continents