En empruntant le bas-côté nord, un immense puzzle de 9 m² reconstitue le cadastre Napoléon établi en 1825 par M. Richard, géomètre en chef du cadastre et M. Renard, géomètre du cadastre (archives communales).
Le panneau suivant informe le visiteur sur la volonté impériale d’établir un plan parcellaire sur tout le territoire français, ceci à des fins fiscales, administratives et militaires.
Un peu d’histoire pour remonter aux origines des plans, l’arpentage, avec les instruments utilisés, leurs différentes représentations. Faisant face, une vitrine avec chaînes d’arpenteur et mètre à ruban mis en pratique par les écoliers, télémètres, mire…
Pour limiter l’espace, un dessin retraçant les frontières de Juziers accompagnés de bornes jalonnant notre village.
Un petit retour dans le temps pour découvrir le magnifique terrier du marquis Lopès de la Fare établi en 1752 sur sa demande, afin de connaître l’étendue de sa seigneurie, seigneurie léguée par son oncle abbé de Saint-Père-en-Vallée (cf. le livre : bail emphytéotique de 1752).
Très coloré, on découvre les « chantiers » qui composent notre village. Certains ont gardé leur nom et sont devenus des lieux-dits, d’autres sont retournés à l’état de souvenirs. Un registre accompagne ces plans, il consigne le nom des habitants redevables au marquis : cens, impôts en natures…
Puisque l’on est dans les plans, voici le cadastre ordonné par l’intendant de Louis XVI, Bertier de Sauvigny, établi le 11 novembre 1785. Il s’agit d’un plan de masse qui montre l’ordonnance du village : ses hameaux, ses cultures, ses bois et taillis.
Enfin, celui de 1871 : il était accroché dans les écoles afin que les élèves apprennent la géographie communale. Cette carte est entourée des dix hameaux
Suivent 2 panneaux illustrant ces hameaux de cartes postales « 1900 », deux autres sur l’évolution de notre village et enfin, le plan de Juziers à l’heure actuelle, disponible en mairie.
Prenons à présent le bas-côté sud.
Pour la troisième année, notre visite virtuelle de l’église, merveilleuse promenade avec la découverte de ses coins et recoins, Catherine-Josépnine sa cloche et cette extraordinaire charpente, chef d’œuvre plein de majesté.
Avant la Révolution, Juziers comptait quatre grandes fermes. Celles-ci étaient situées au nord du village ; Trois ont été englouti par les bois. Après la Seconde Guerre mondiale, 31 fermes sont recensées dont la grande ferme des Granges qui a survécu encore une vingtaine d’années.
Imaginez six fermes rue de la Poste, trois rue de l’Hôtel de Ville, une dans l’Ile ! Et le reste disséminé dans le village. Aujourd’hui, il ne reste qu’un seul exploitant agricole sur notre territoire, un pur Juziérois issu d’une longue lignée de cultivateurs.
Quittons la terre pour retrouver le modernisme, la grande aventure industrielle.
Le train va arriver à Juziers !
Mais pour le faire passer, il faut tracer puis exproprier (sans appel, le projet étant jugé « utilité publique »). Dates et chiffres ponctuent cette épopée. Et notre beau village va se trouver coupé en deux.
Qui dit train dit gare (obtenue après maintes requêtes). Juziers aura même en prime une gare marchande. Les trains sont là et vous pouvez consulter les horaires : 1h20 pour rejoindre Paris (nous sommes en 1892). Naturellement, l’implantation d’une station ferroviaire va transformer ce secteur principalement dédié à la vigne et aux vergers en un vaste projet d’urbanisation : hôtels, restaurants, et parisiens aisés vont investir ce quartier. De belles demeures vont orner les bords de la voie et une nouvelle mairie-école va chapeauter le tout.
Pour clore ce circuits, deux plans de la ville, l’un destiné aux enfants, l’autre aux adultes, permettaient, à l’aide de gommettes, de localiser leur adresse.
Nous espérons que cette présentation incitera les absents à découvrir les différentes facettes de Juziers et fidélisera ceux qui nous rendent régulièrement visite. Remerciements aux professeurs des écoles qui nous font l’immense plaisir de se joindre à cette manifestation.
Rendez-vous pour les JdP 2012.